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Un renard sous la pluie
1 mars 2014

Feutrage

Le deuxième week end de février se tient la Fête de la Laine à Crest, dans la Drôme. Ce département étant ma seconde patrie, j'y séjourne très souvent et je suis donc allée faire un petit tour à cette fête. C'est un peu comme la caverne d'Ali Baba pour moi ! De la laine, des tissages et une multitude d'artisans proposant des vêtements et des accessoires qui font rougir la carte bleue... J'ai craqué bien sur, et j'ai acheté une chemise en lin et coton tissés écru. J'ai également trouvé de la laine brute cardée et même une toison de bélier seulement lavée. Lorsque j'avais encore mes quelques moutons, j'avais bien entendu essayé de garder leur laine après la tonte mais je n'avais jamais réussi à la laver correctement. Elle gardait toujours l'odeur et le gras (ce qu'on appelle le suint) de l'animal, si bien que ce n'était pas agréable de la travailler ensuite en patch. Dommage, parce que la laine des Thônes et Marthod, la race que je possédais est très joliment frisottée. Qu'à cela ne tienne, la toison de bélier que j'ai ramenée chez moi l'est aussi !

Bref, une fois rentrée dans mes (petites) montagnes, j'ai eu envie de faire des cordons de laine feutrée pour la page de livre textile que je vais offrir à mon amie Renée pour son anniversaire. Son thème étant "les peuples autochtones", c'était évident que j'allais m'inspirer des Amérindiens. Ce sera en plus l'occasion d'utiliser les plumes que j'ai trouvé lors de mes balades autour de chez moi et celles que j'ai récupéré au département de taxidermie et qui prenaient la poussière (merci Michel !).

Voici donc comment j'ai procédé pour faire ces cordons:

Matériel: du plastique-bulles, de l'eau bouillante, une savonnette, de la laine:

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J'ai prélevé sur ma toison brute une longue mèche de laine que j'ai posé sur le plastique-bulles (ici, une laine non teintée, à laquelle j'ai ajouté un fil clair mélangé coton/laine pour une touche lumineuse)

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Verser ensuite un peu d'eau bouillante sur la laine (pas trop, sinon ça va être une piscine...)

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Rouler délicatement en boudin (attention de ne pas vous brûler les doigts avec l'eau chaude).

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Passer légèrement la savonnette sur le boudin (sur cette photo, le boudin a été fait avec des brins de laine que j'ai dé-torsadés et effilochés).

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Frotter délicatement au début puis plus énergiquement au fur et à mesure que le boudin se durcit. On peut le faire directement avec la main (photo du haut) ou en prenant le boudin en sandwich entre le plastique-bulles. Pour ma part, j'alterne les deux.

Continuer à frotter jusqu'à ce que le boudin soit bien ferme et ne se déchire pas si vous essayez de le casser en deux en tirant sur les extrémités. Vous ne devez plus pouvoir retirer des fibres de laine sur ses côtés, ces fibres étant totalement imbriquées les unes aux autres lors du frottement (principe même du feutrage !).

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Et voilà quelques cordons réalisés. Ils sont assez épais et peu réguliers mais c'est l'effet que je recherchais pour les intégrer dans ma page amérindienne. Il ne reste plus qu'à les coucher sur un fond, avec des points de broderies dans un fil contrasté (ou pas !). J'en ai fait d'autres plus fins et réguliers que j'utilise en collier, comme celui-ci, fait avec une tranche de noyau d'avocat poncée et polie.

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Voilà, maintenant, je vais continuer de travailler sur ma page amérindienne, qui doit être terminée pour le 15, tout en écoutant la voix sensuelle de Bruce Springsteen dont j'adore le dernier album !

 

 

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